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  • Photo du rédacteurBlagnac Rugby

LES 10 ANS DU BOUCLIER Episode 6

T'AS VOULU VOIR VIERZON ET ON A VU VIERZON #11


Musique dans les oreilles, tête collée contre la vitre du bus et partie de carte pour certains, les Blagnacais voient défiler le paysage. Pour l’instant l’intuition d’Arnaud Costes s’avère juste car ses joueurs roulent vers le lieu de la finale. En demie, Blagnac a sorti Saint-Junien (victoire 25-12) sans avoir été réellement chahuté.

Désormais le bouclier n’est plus qu’à 80 minutes de jeu et 466 km de route : à Vierzon. « Nous avions appris le nom du lieu de la rencontre le week-end juste avant et en une semaine nous avions dû nous organiser », restitue le président Gilles Sicre à la tête d’une sacrée entreprise de logistique à ce moment-là, « le match coïncidait avec la date de la foire internationale des tracteurs. Tous les hôtels de la ville étaient pleins on a dû se loger à 40 km à Bourges ». Cette finale du championnat de France de Fédérale 2 entre Blagnac et Strasbourg aura un décor champêtre. L’adversaire alsacien ne suscite aucune crainte de la part des hommes du duo Costes-Carbonneau bien au contraire comme pour les rendez-vous précédents les Caouecs se sont préparés en faisant un foot la semaine et en révisant rapidement deux trois lancements de jeu. De plus, le BSCR a dans son camp un atout précieux en la personne de son capitaine Nejmi Kara, Alsacien et ex-joueur du RC Strasbourg. « Quand j’ai su que c’était Strasbourg je savais qu’il n’y avait pas photo, nous étions au-dessus », avoue le deuxième ligne au sujet de ce match si particulier, « pour vous dire j’avais 6 amis d’enfance en face ».

Cette sérénité face à l’ampleur de l’événement se diffuse dans tout le groupe, Fabrice Bassaber se souvient : « c’était la fin d’une saison marathon mais nous n’étions pas du tout émoussés. Il y avait de l’excitation, en fait les anciens savouraient car nous savions à quel point ces moments sont rares et les plus jeunes étaient insouciants, ils étaient pressés d’en découdre ». Blagnac prend ses quartiers, les petits instants entre coéquipiers rythment encore la vie du groupe tandis que pour les deux coachs les nuits sont courtes, pleines de doute et il va falloir faire un terrible choix.


David Egea, M. 70%

8 points contre L’Isle-Jourdain, 12 contre Miélan-Mirande, 15 contre Lombez-Samatan et 20 contre Saint-Junien… David Egea est le joueur en forme des phases finales. Avant l’ultime match contre Strasbourg, l’ouvreur blagnacais avait inscrit 70 % des points de son équipe.

 

" ILS DOIVENT PEUT-ÊTRE M'EN VOULOIR ENCORE AUJOURD'HUI " #12


Il y a des moments qui restent à jamais dans le secret des vestiaires et dans les cœurs des joueurs. Ces fractions de vie on ne peut pas vraiment les raconter ni même en ressentir l’émotion, cette annonce des 22 retenus pour disputer la finale en fait partie.

Réunis tous ensemble pour la dernière fois les Blagnacais écoutent un à un les noms lâchés par Arnaud Costes, « il a créé la surprise en alignant énormément de jeunes sur la feuille de match et en laissant certains anciens en tribune alors que cela aurait pu être le dernier match de leur carrière », salue Gilles Sicre conscient de la difficulté de cette décision.

L’émotion est immense, c’est un mélange d’incompréhension et de joie. En tout cas cet épisode a profondément marqué tous les acteurs de l’aventure peut-être plus que la finale en elle-même. « Je n’étais pas du tout d’accord avec cette décision et je l’ai eu un peu en travers », confesse Olivier Carbonneau en désaccord avec son homologue, « Arnaud était le référant pour officialiser les feuilles de match, il a tranché ». Dix ans plus tard, l’explication est toujours la même : « le plus compliqué avec cette équipe était de faire des choix. Quand vous avez 30 supers joueurs et bien il faut trancher… », confirme Arnaud Costes. « Joueurs, staff, tout le monde a souffert de ce choix-là, Laurent Cettolo et Francis Ntamack auraient pu terminer leur carrière par une finale… Ce ne fut uniquement que des choix sportifs, Laurent Cettolo était l’un des cadres aussi important sur le terrain que dans les vestiaires et Francis c’est moi qui l’avait fait venir », justifie l’entraîneur puis de préciser, « Francis revenait de blessure, il avait joué la demi-finale et fait des efforts pour se soigner à temps mais il ne m’avait pas convaincu contre Saint-Junien et je lui en avais parlé ».

Culinat, Bassaber et Kara discutent longuement après la réunion, ils ne contestent pas, au contraire ils analysent la position du coach, « je leur ai parlé pour bien expliquer le pourquoi. Je pense que Laurent et Francis notamment doivent peut-être m’en vouloir encore aujourd’hui mais un entraîneur c’est celui qui fait des choix », plaide Arnaud Costes avant de conclure, « peut-être que maintenant avec l’âge et le recul ils comprennent, en tout cas j’ai toujours prêché l’honnêteté ».

 

Bientôt la fin...

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